Une licorne lit un conte à un petit poussin.

C’est dans un lieu magique, où des millions de coccinelles et papillons

vivent depuis des années.

Cela ressemble à un centre de vacances, où à toutes les saisons le décor change.

Pour aller dans cet endroit, il faut franchir un arc-en-ciel 

et passer à travers une grande cascade, seul un petit train peut y arriver.

Derrière, se cache la vie la plus belle qui soit.

On y découvre  une belle et gentille fée pour vous y accueillir

Elle ressemble à la fée Clochette, mais celle-ci se prénomme Fée Angélique.

Elle habite dans un grand palais, entouré de fleurs qui sentent divers parfums :

les bleues sentent l’amitié, les rouges l’amour, les jaunes la tendresse,

les vertes l’espoir, les violettes la joie, les roses les câlins et  les oranges un souhait.

Les lits de ce palais ressemblent  à des cœurs entourés de baisers.

On cueille chaque soir si l’on veut,

une fleur pour envoyer un message à ceux qu’on aime.

Une fois celle-ci choisie, les papillons ou les coccinelles

les mettent dans un gros ballon.

Fée Angélique les envoie à travers un ciel ou seul

un chemin rempli d’étoiles les conduit à leur destinataire.

C’est le chemin des secrets, personne ne le connaît.

Dans cet univers, il y en a de tous les âges, les plus grands s’occupent des plus petits

et il y en a tellement de si petits que les plus costauds

les portent sur leurs ailes pour les faire jouer et voyager.

Un peu plus loin du palais se trouve la chaumière de monsieur grand Ours

Il ressemble un peu à Winnie l’Ourson

Mais lui, il s’appelle Nid-Ange,  il réconforte,

soigne si on se fait mal et surtout donne plein d’amour

à ceux qui en veulent et si tu as froid,

tu peux te glisser dans son sac qui se trouve sur sa poitrine

et te fera bercer par une douce mélodie qui n’est que les battements de son cœur.

Devant la chaumière, il y a un petit pont en pierre où un beau ruisseau coule

où l’on y voit venir se désaltérer souvent, deux biches.

Derrière celui-ci un beau sapin de Noël  illumine le ciel au moment de Noël.

Dans ce monde il n’y a pas de jalousie, de racisme,

de méchanceté, de rivalité,  il faut être pur.

Savez-vous ce que fait, fée Angélique à chaque anniversaire ?

Je vais vous le dire : elle fabrique un petit costume de fête

 avec le joli prénom de chacun et sa date de naissance, bien sûr suivant la saison.

            - Et qu’est-ce qu’il fait lui  Nid Ange ?  

 dit le petit poussin qui l’écoute attentivement.

- Lui, Nid Ange, il s’occupe du petit train

car chaque mois de nouveaux compagnons de jeux arrivent

et il faut être prêt pour les accueillir, dit la licorne.

- Alors, quand on y rentre on ne veut plus repartir ?  

   Réplique le petit poussin

- C’est vrai, tout le monde reste car il y a tellement d’histoires à raconter

que le temps est infini et c’est tellement merveilleux.

On ne s’ennuie jamais.

- Mais comment çà a commencé ? Racontes-moi petite licorne.

- alors voilà …

"Toi mon Destin!!!...Qu'as-tu à M'offrir?"

*** ENNUI ***

"Ennui"     Cette nuit moi, je m'ennuies Et j'aimerais bien savoir de qui Vous savez, ces ennuis-là Qui nous tombent dessus, comme ça Ça ne nous avertit même pas Et je me demande: "Qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi je m'ennuies comme ça? Mais pourquoi? De quoi? De qui?"       Ha! je crois que je le sais J'essayais seulement de l'oublier Je m'ennuies de ceux qui sont partis De ceux qui eux, n'ont plus d'ennuis Je m'ennuies de papa (le Vrai-là!) Celui que je ne connais pas Celui avec qui, je n'ai pu parler, Ni faire fâcher, ni embrasser...       J'aurais donc aimé cela, à trois ans Connaître mon vrai papa, dans le temps Bien sûr, il y a eu l'autre ensuite Et ça été bien mal, par la suite... Lui aussi est parti, quand j'avais vingt ans Avec le pardon, je m'ennuies de lui, maintenant Toi Maman, toi aussi, tu m'as quitté Juste comme on commençait à mieux s'aimer       Tu me comprenais enfin, comme une femme Et moi je découvrais tes peurs, tes états d'âme On sortait, on partageait, comme des amies... Mais un jour, ce fût subit, toi aussi tu es partie J'avais trente-cinq ans, j'ai bien compris Qu'après tout c'était ça, la vie… J'avais mes enfants, mon mari, mon travail Le temps passait, les enfants grandissaient...      Une vie, ç'est vite les parents s'en vont On est tristes, les places se vident, il y a des failles Et à quarante ans, comme ce soir, on a de ces ennuis On sait bien qu'ils sont tout près de nous, ici On ressent leurs présences, leurs aides, près de soi Car l'amour, même dans l'au-delà, ne meurt pas C'est sûr qu'ils sont heureux, ça je n'en doute pas C'est égoïste de ma part, de les vouloir avec moi...     Une chance que ces ennuis n'arrivent pas trop souvent  Il faut continuer le petit train-train, aller de l'avant Peut-être que mes garçons  me donneront un bébé Je vais pouvoir le bercer, l'aimer, enfin câliner Ha! ça m'a fait du bien de parler d'eux, car déjà Je me sens mieux, et cette paix qui descend en moi Je suis bien sûre...   Moi!.. Que ce sont eux... Qui me l'envoient...